vendredi 27 juin 2008

Rue le Verrier

Il est une heure du matin, j'ai deux baguettes sous le bras et des poids sous mes semelles, vingt six euros de pourboire pour un soir sans trop de monde. L'image me fais sourire,
"je gagne mon pain."
Je marche de la rue des Chartreux à la rue Bréa en passant par rue Le Verrier. C'est plutôt désert, y'a un mec qui ouvre une poubelle et fouille dedans, il ne me voit pas, je crois bien que pour lui je n'existe pas, et pis y'a un bruit.
Comme un bruit de gouttière qui fuit.
Le genre de bruit que tu entends lorsque tu attends quelqu'un sous la pluie, abrité sous une entrée d'immeuble et qu'une gouttière fuit.
Il ne pleut pas.
Nous sommes en juin et l'été nous le prouve bien.
Le caniveau est à sec.
Mais y'a ce bruit.
Plus j'avance et plus je l'entends.
Je commence a discenerner une vague silhouette, d'un enfant genre douze treize ans, a sa fenetre, de l'autre coté de cette petite rue, plus j'avance et plus j'associe le son et son image, il est dans une position plutôt bizarre, il regarde vers le bas, trés appuyé sur la rambarde de sa fenetre, ses mains cherche quelque chose.
Le bruit d'eau qui dégouline.
Je commence a comprendre.
Il ne me voit pas.
Pour lui je n'existe pas.
Je me goure peut etre mais il a l'air ivre.
Il est concentré sur ce qu'il fait.
De son premier étage ce jeune mioche insolent est en train de pisser.
La pause manneken pis de part sa fenetre pile poil au dessus de l'entrée de son immeuble.
La Belgique me suit.

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