mercredi 10 février 2010

Francezinha & companhia











Ouais mec, c'est coulé mec, ça c'était une bonne semaine de vadrouille. Ca a zoné sévère, y a eu d'soleil et on a rouillé grave, mec. Ca a commencé dans l'train en partant de Lisbonne. Tout de suite je l'sentais bien, because le pack de p'tites soeurs qu'on s'trimballait. Ensuite dans l'train, y a l'vieillart vascillant qui vendait des bières et des sandwichs, a prix plus réglo pour les licheurs que nous sommes qu'à la SNCF. Mais c'est surtout à ce moment-là que j'l'ai bien senti le voyage. Ouais mec. Le vieux titubant se met à taxer dans nos olives qu'on dégustait discutant. Pour nous remercier, il nous a payé deux SuperBock, et c'est pas d'la pisse de chat. Puis c'était bien à propos pour nous faire patienté jusque Braga, vu qu'on avait déjà tout éclusé. Pour sûr les collègues, l'arrivée à Braga fut belle et émouvante!
Après un apéro passé à déguster toutes sortes de SuperBock nous rencontrâmes un chevelu qui sû nous indiquer l'adresse d'un bon troquet et d'une bonne auberge de jeunesse, histoire de pas se les cailler trop, because le Nord du Portugal, c'est un peu comme Lille pour les Messins. Le fait que le bistrot n'ouvrait qu'à 11h nous a décidé. Le fait qu'il passe du Led Zep quand on arrive nous a convaincu. Le fait qu'on puisse fumer et boire d'la bière à 75cts nous a achevé. On a vu, on a bu, on a tombu.
Bref bon séjour à Braga, nous n'en attendions pas moins pour un ville dont le club de football est premier au classement. Y avait d'la chaglatte dans cette ville en plus! Surprenant! Mais après tout ça, direction Guimarães en bus, ce transport tant chéri des pauvres et des collègiens.
Guimarães, c'est le Moyen-Age, mais avec le demi à la pression, tu vois? Tu t'sens dans une taverne, mais à boire des martini-bière pression, ça maintient la chaleur. Puis au niveau bouffe, y a le rêve que tous les bedonneux du Mégot pourraient aimer, la Francezinha (petite française, et ouaip, bande de pervers). Imaginez une premiere tranche de pain de mie, avec dedans une tranche de jambon, une tranche de bacon, un steack, un oeuf, une tranche de fromage et une tranche de pain de mie, le tout baignant dans une épaisse sauce à base d'huile d'olive, de bière, de piment, de vin de Porto, etc... et accompagné de bonne frites maison. Quand t'as une douzaine de vieux accoudé au comptoir entrain de regarder le match de foot, tu te sens direct à la maison. Surtout quand tu paies ta boutanche de raisineux 3euros50, et que tu la bois dans des petits bols de terre cuite. Ouais tu vois, la tu te sens bien, décontracté du gland. Tu peux enfin aller t'ballader dans les ruelles de la ville, voir le chateau, t'imaginer balanceur d'huile brulante par les meurtrières, et finir au bistrot pour un dernier bagaço.
Dernier souvenir de Guimaraes : un bon plat de feijoada, à base d'haricot blanc, de chorizo, de trippes, de viande, accompagné de vin rouge, dégusté au comptoir du troquet, parlant de distillation de bagaço et de cognac. En prenant un bagaço pour la route (et la digestion) et direction Porto.
Porto, ville du vin cuit au brandy. Ville superbe. Ville vieille et sale. Superbe quoi. En te faisant la frayeur de traverser le pont Eiffel, sorte de tour Eiffel horizontale traversant le fleuve Douro, tu peux aller visiter les docks. Aller directement dans les réserves de Porto, dans les caves, faire des dégustations. Autour de vieilles barriques. Dont certaines des barriques à vin. Ouaip. Ca c'est la classe, mec. Avec le soleil couchant éclairant la Ribeira, les cafés des docks d'en face, tu t'sens un bon bobo français qui vient dépenser toute sa tune au Portugal, parce que c'est pas cher, que ça pue un peu, et que ça fait un peu authentique, meme si à Paris c'est mieux, parce que ça pue plus et que le métro a plus de stations. Après ouais tu peux aller zonner. Le long des barques et du fleuve. Remonter les petites ruelles qu'après t'en peux plus. Faire du street foot parce que tu viens de t'acheter une balle et que t'a un coup dans le naze. C'est là que j'me suis dit que Polo a du passer par là avant moi, parce qu'on a fait la fête au quartier du Piolho (poux) et que c'est dreads lui en sont tombé suite à une indigestion de sangria.
En résumé, Braga, j'y ai vu qu'un bistrot, et après, rien d'spécial, mais c'était cool. A Guimarães, j'ai eu envie d'y vivre, d'y squatter les vieilles tascas et d'finir bourré pissant contre le château. A Porto, j'ai aimé les ruelles. Plus sales qu'à Lisbonne. Des bonnes ruelles pour rouiller sous le soleil, et se laisser aller. Jusqu'à revenir à Lisbonne... Et se dire que finalement, Lisbonne ou Porto, l'important, c'est c'qu'on a dans l'godet.

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