lundi 7 décembre 2009

L'Abeille Piaggio ( 1ère partie)

Je suis déjà allée pleins de fois en Italie, la première fois c'était avec mes parents, j'avais 7 ans...Je ne sais quand est ce que j'ai vu une de ses petites voitures à 3 roues pour la première fois, mais il me semble qu'elle m'a toujours plu ....L'Ape Piaggio
A cette époque j'étais en Italie pour 4 mois, et j'en voyais partout se ballader dans les rues de Bologne. Ca me fait toujours le même effet, à chaque fois que je vois une Ape ou bien une mobylette, ou encore une petite voiture rouge, j'envie son propriétaire...j'ai un besoin irrassible de les conduire, pour avoir la liberté d'aller où je veux quand je veux avec ces petites choses, composées de moteur et de roues...Comme quand on rêve, quand on est petit que notre jouet marche pour de vrai.
Alors un jour j'ai vu une « abeille » d'occasion (en italien Ape ça veut dire abeille), c'était une bonne affaire et je n'ai pas pu m'en empêcher, je l'ai acheté avec mes économies...Le rêve se réalisait...Tout de suite après je me suis rendu compte que j'étais folle, je n'avais même pas le permis et je m'étais acheté une voiture, une toute petite sans permis d'accord, mais une voiture quand même...
Quand que je vis la fin de mon Erasmus à Bologne arriver et que je devais rentrer à Paris, je dû assumer mon achat jusqu'au bout et décidais donc de rentrer avec elle. Je savais que ce n'était pas très prudent, mais je ne voulait pas l'abandonner. Et puis ça me donnerais l'occasion de faire une sorte de pellerinage de fin d'Erasmus, de prendre le temps de voyager sur les routes régionales, de voir tout le paysage défiler, tout le paysage changer de l'Italie à la France...Comme dans les histoires, vivre une dernière aventure avant de retourner chez soi. Et puis merde si le film de David Lynch est vraiment une histoire vraie et qu'un vieux à traversé tout le Canada en tondeuse à gazon, je peux faire 1200 km en Piaggio.
Le grand jour, le jour du départ, est arrivé très vite, trop vite à mon goût...
Tout était prêt: j'avais réussi à mettre toutes mes affaires dans le mini coffre, j'avais des réserves de bouffe pour 3 mois au moins, des couvertures au cas où je devrais dormir dans la voiture, j'avais prévu, écrit et recopié 100 fois le trajet que je devais faire, je connaissait pratiquement par coeur tous les noms des petits villages que je devrais traverser, j'avais une roue de secour et une boîte à outil, j'avais mon téléphone portable en cas de problème ou si je me sentais trop seule...La seule chose qui me restait encore a faire était de partir, et c'est a ce moment là que j'ai commencé à flipper. Ce n'était plus do tout la grande histoire que je m'étais faites dans la tête, maintenant c'était vrai, je devais partir toute seule faire 100 km avec une bouse de 9 cm cube, je devais dire aurevoir et me casser.
Si je n'avais pas saouler tous mes amis avec ce projet depuis 2 mois, s'ils ne m'avaient pas tous aidé à le préparer, s'ils n'étaient pas tous autant ou peut être même plus enthousiastes que moi, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de partir...Mais ils m'avaient supporté et surtout ils m'en avaient cru amplement capable, la veille ils avaient organisé une énorme fête pour mon départ, ils attendaient ce moment avec impatience et étaient beaucoup plus excités que moi, comme si nous étions en route pour faire un voyage tous ensemble. Apparemment j'étais la seule à me rendre compte vraiment que j'allais être complètement seule...Mais j'étais devant le fait accompli et par fièreté, je ne pouvais plus renoncer...
Alors j'ai fais semblant d'être très sûre de moi devant mes amis, et, avec un grand sourire aux lèvres, je suis partie...Ils étaient surexcités et courraient derrière moi en criant...Ce soir ils allaient refaire la fête.
Trois minutes plus tard, quand je ne les ai plus vu dans le rétroviseur, je pleurait déjà toutes les larmes de mon corps, j'étais morte de trouille...

A suivre.....

2 commentaires :

Masto a dit…

la suite la suite Sophie, on veut la suite!

Masto a dit…

On veut tous les détails de ta collision avec le troupeau de bufflons qui a provoqué une pénurie de mozzarella dans le talon de la botte.