J'aime beaucoup la fin, qui est comme une sorte de métadiscours, une critique de la vidéo dans la vidéo elle-même. Après avoir d'abord enduré tous ces clichés présentés dans une méthode récupérée depuis bien longtemps par les publicitaires, cette fin, grandiose, résonne comme un aveu, un constat d'impuissance ; oui, nous n'avions pas d'inspiration, et non, nous n'en avions rien à foutre ; regardez encore quelques instants, pendant que nous ne faisons plus que diffuser quelques photos d'une soirée, sans but ou sans ordre, témoignant de l'ampleur de notre nihilisme.
Et, peut-être paradoxalement pour une vidéo qui tient si farouchement à ne rien dire, beaucoup de questions se posent. Que doit faire l'artiste dans un monde où tout mode d'expression radical est bientôt récupéré pour vendre des t-shirts ; est-il possible, ou souhaitable de se démarquer ? En révolte devant ce phénomène, peut-on faire autre chose que ressasser des codes et documenter la médiocrité ?
C'est un parti-pris osé et j'espère sincèrement que tu seras compris et noté en conséquence.
4 commentaires :
Je conseille de ne pas regarder ce clip un lendemain de cuite, j'ai la gerbe.
Et je veux une bouteille de vin du Marquis.
Ca c'est du compliment.
Sinon la forme?
a Quand un plan camplo, je suis hyper chaud , c'est pas deja vendu au moins?
Norman McLaren.
J'aime beaucoup la fin, qui est comme une sorte de métadiscours, une critique de la vidéo dans la vidéo elle-même. Après avoir d'abord enduré tous ces clichés présentés dans une méthode récupérée depuis bien longtemps par les publicitaires, cette fin, grandiose, résonne comme un aveu, un constat d'impuissance ; oui, nous n'avions pas d'inspiration, et non, nous n'en avions rien à foutre ; regardez encore quelques instants, pendant que nous ne faisons plus que diffuser quelques photos d'une soirée, sans but ou sans ordre, témoignant de l'ampleur de notre nihilisme.
Et, peut-être paradoxalement pour une vidéo qui tient si farouchement à ne rien dire, beaucoup de questions se posent. Que doit faire l'artiste dans un monde où tout mode d'expression radical est bientôt récupéré pour vendre des t-shirts ; est-il possible, ou souhaitable de se démarquer ? En révolte devant ce phénomène, peut-on faire autre chose que ressasser des codes et documenter la médiocrité ?
C'est un parti-pris osé et j'espère sincèrement que tu seras compris et noté en conséquence.
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