mercredi 10 septembre 2008

Lumière Blanche



C’est plutot rare que mon esprit vienne a s’aventurer sur ce genre de terrain mais je peux l’avouer: je ne verrais que trés peu d’inconvénients à ce que, le train dans lequel je me trouve, déraille, percute un autre train et crée une énorme collision provoquant une dizaine de morts.
Je pense qu’une petite dizaine de morts accouplé à la mienne suffirait a me procurer une satisfaction port-mortem valable. Beaucoup plus, en tout cas, qu’un banal cancer generalisé en phase terminal partagé avec une ablation de la rate ou une vulgaire myxomatose, dans un réduit anesthésié, alité dans un moeulleux moisi, le nez pris par par les fleurs endeuillées du matin; les pets de l’aprés manger et l’odeur de la soupe du soir; et comme pour seule escapade, un mur vert medicamenteux plus pale qu’un squale hiberneux.

Non vraiment, je prefere mille fois mon cadavre enchevetré de rails, de tôle, de debris humains penetré par une pluie des ardennes, voir même ma machoire encastrée dans la poignée de la porte coulissante qui me fait face plutôt que de me voir chiant sous moi avec comme seul secour un putain de buton rouge qui me fera apparaître une mattronne à l’oeil perfide pouffant de mon ridicule et s’impatientant d’une chute dans les escaliers de ma sortie-clope quotidienne.

“Si je vis vieux je me mettrais à fumer.”

Ca sonne bizarre. 

Je ne maitrise pas du tout l’emploi des modalités du futur dans la conjugaison.

Ca doit surement prouvé quelque chose.

Et si on tire la manette rouge d’urgence, pendant un virage par exemple, ça peut provoquer un accident? Un petit, pas un gros; une dizaine de mort quand même. 
Mon ego est bien trop gonflé de ridicule pour mourir seul. J’ai besoin de gens pour ma chute finale, rien que par soucis de partage de tristesse. Si je meurs seul, en me pleurera seul, si on meurs a plusieurs tout sera noyé, lui elle , moi et les autres.

Ca sera bien, ça sera mieux.

Et pis si on meurs a plusieurs, on parlera de nous dans les journaux, surement une minute de silence dans le pays, et pourquoi pas une journée de deuil nationale?
Qui n’en reverez pas?
D’ailleurs, tous les jours dans le monde, pleins de gens meurent, je veux dire de mort honorables (pas comme ces soldats qui se font embuscader bêtement). Des gens meurent et d’autres s’en foutent, moi le premier généralement, et biensur quand l’arriere grand mere de ma factrice succombe a la pire des maladies qui soit c’est a dire la vie, a l’age de quatre vingt dit huit ans, ça m’affecte, j’ai une petite pensée pour ma factrice. Alors que je continue vainement a essayer d’inserer ce petit bidule dans ce chose, Ecmet, huit ans, quelque part a l'autre bout de la terre, se fait peter la gueule par une mine anti personelle, qui n’avait strictement rien a faire sous son pied alors qu’il allait chercher des medicaments pour sa mere enceinte.

Pleins de gens meurent tous les jours, on devrait penser à eux. Tous les jours il devrait y avoir une minute de silence pour les gens qui s’eteignent.
On devrait aussi eteindre nos appareils electroniques pendant soixante secondes, tous les jours, afin de sauvegarder suffisament d’energie, le jour où il n’en n’y aura plus, histoire de declancher la mise a feu de toutes les bombes nucleaires en même temps juste pour voir si un de nous s'en sortira.
Et dire que c’est un début de mal de gorge qui me fait dire toutes ces conneries.
Un mal de gorge accouplé à une boule intestinale. Le genre de boule qui se forme quand on en maîtrise plus grand chose.
Bon y déraille ce train.

2 commentaires :

Anonyme a dit…

Tire pas sur la manette mon gars.
J'ose espérer que tu n'as qu'une méchante et vulgaire diarée.

Tu sais la vie n'est qu'une longue constipation.

Moi quand j'ai une boule au ventre, je participe à une soirée d'integration infirmière.
force, honneur et Benelux.
Charlie Zanello

Anonyme a dit…

mais non mon gars t'as pas compris le message que j'essai de faire passé a travers mes lyrics pour movie boys, merde la vie est un grand square ou les gens vont demander le numéro de téléphone des filles, la vie c'est le rastaman qui te dit yeah a ton arret de bus, c'est le pakistanais qui te reconnait car hier ,pété, tu as chié tout près de son comptoir, écoute un peu Bob Marley il say no woman no cry il avait tout compris, la vie c'est voyager durant 40 ans pour se rendre compte qu'on est con, la vie c'est ....
Johann Foltz 06 98 93 19 28