lundi 16 février 2009
L'âme du santal
Du fond de ma cabane miteuse enchiassée de désert, et salie par le vent, je vois que Roland, le dernier pistolero, dit grand Sai, dit l'âme du santal, a ouvert sa porte sur vot' monde. Si fait! Dites vous bien que si sa quête l'a mené dans vot' colimateur, y a pas de raisons qu'il fasse autre chose que faire parler la poudre, le sang et la merde, tout ça en Haut parler. Et que tout ça se trame en mode balles réelles. Alors méfiez-vous.
Oui tout ce qu'on dit Big Daddy Love et le bonobofou est précisément exact. Ce mec est un tueur. Un enfant de salaud né le colt à la main, dans ton cul banane. Lui et moi on est devenu frangins y a longtemps, que ses nuits soient longues et ses jours plaisants. Lui le seul dégueulasse dont j'puisse dire qu'il a le visage plus rubicond que la plus rouge des peaux. Et chez moi c'est l'désert, t'intuites gringo? Le pays des coyotes et des moutons sauvages, et il est l'un d'eux, pas des moins dégueulasses. Les races maudites sont liés, faut croire.
J'me souviens de ce jour où il s'est pointé chez moi, venu de nulle part, tanné par le soleil et les années d'errance. Il a la quête dans le fond des yeux cet enfant de salaud, que jme suis dit, c'en était même foutrement effrayant les aminches... Et on est dev'nu pote mon vieux, packe le sens de la quête, c'est un truc qui se fait plus... le monde à changé, vieux. Et y m'a fait téter de son herbe du diable, et elle rudement démoniaque, parole, même que moi qui y crèche depuis toujours j'en trouve pas de pareille, dans mon foutu désert.
Il est reparti vers sa quête, sa tour sombre et son putain d'homme en noir. Et tout ça qui fuyait à travers le désert, et lui qui les poursuivait. T'intuites le scénar', gringo? Un foutu prince ce mec, un gros bonnet. L'arpenteur de l'Est, le pélerin aux semelles sales de vent,voilà le genre de sobriquet dont on l'affuble. L'équarrisseur de tropiques depuis qu'il a envoyé valser les confins du monde du bout d'ses santiags de sept lieues. L'homme qui trousse le monde à bride abattue, cul nu sur une jument qui chante sa gloire, des burnes à barillet et un chibre en santal massif, un foutre en velours, le tout à l'air libre, prêt à faire feu.
Pourquoi vous auriez pas entendu parler de lui? Ceux qui l'ont vu sont plus là pour en parler... reste Big Daddy, lebonobo et moi -même, hiacchus, alias le vieux soc des terres perdues. Sans oublier Freddy, le CRADE, le défroqué, le junkie véridique, le presque-homme qui salit tout ce qu'il touche. Tous assez bath pour qu'il ait ret'nu ses balles et nous ait montré la voie.
Tout ça poura te servir fils, oublies pas le visage de ton père, y t'arriveras pas de bricoles... mais t'avises pas de l'oublier fils, où les oies vont marcher sur ta tombe. Oublies pas, Dieu te pisses chaque jour sur la nuque mais ne te noies qu'une fois, alors taches de prendre du bon temps quand même et d'éviter la trajectoire de ses feux...
"Cet enfant de putain a monté le Tsambaagarav"
(proverbe mongol)
"Johnny cash!"
(Henry dean)
"19 morts en 3minutes, tu crois pas que tu pousses un peu Roland?"
(un observateur circonspect)
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2 commentaires :
Ici c'etait jadis un repaire de vieux marin mais je vois bien que la tendance change qu'on s'y retrouve comme dans un saloon.
JE recharge mon colt, réajuste mon stetson et accroche des eperons a mes espadrilles...
putain hiacchus ta montré la route
sache que moi aussi je pisse sur ton dos toute la vie, mais moi je boit qu'une seule fois.
lache pas le ranch mec
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